Enclos paroissial d’Argol
Le Finistère et ses enclos paroissiaux, un peu d'Histoire
L’architecture religieuse en Basse-Bretagne regorge de sites appelés enclos paroissiaux. Ces édifices remontent aux XVe et XVIe siècles pour la plupart.
Le développement du commerce maritime international breton a contribué à l’émergence de ce patrimoine. Eh oui, vous ne le saviez peut-être pas : à cette époque, la langue bretonne était la langue du commerce maritime international, au même titre que l’anglais aujourd’hui !
Les productions de lin et de chanvre notamment, expliquent largement ce développement ; chaque village concurrençait ses voisins pour édifier le plus bel enclos paroissial. La tendance à mettre en avant le style baroque trouverait également son origine dans cette rivalité entre Bretons.
Caractéristiques d'un enclos paroissial breton
Un enclos comporte en général un ensemble religieux entouré d’un placître et un mur le clôture. Il doit comporter au moins cinq des huit éléments suivants, ce qui explique leur rareté :
- L’église
- L’’ossuaire
- La chapelle reliquaire
- Le calvaire
- Le mur d’enceinte
- La porte triomphale
- Le cimetière dans le placître
- La fontaine.
Vous trouverez les plus beaux spécimens en Nord Finistère, à Lampaul-Guimiliau, Saint-Thégonnec, Guimiliau, Plougonven, Plougastel-Daoulas ou Pleyben… et bien sûr à Argol !
Un bel enclos paroissial à Argol, tout près du gîte Craou Bihan
C’est l’unique enclos paroissial de la presqu’île de Crozon.
Vous ne pouvez pas et ne devez pas le rater ! À pied ou à vélo, au détour d’une belle balade, vous le découvrirez au centre du bourg d’Argol, à quelque cinq kilomètres du gîte Craou Bihan.
Il est composé :
- D’une église construite en 1575. Son extension date de 1674. À noter, la réfection complète des murs latéraux en 1784 et celle du porche en 1839. Elle est classée au titre des monuments historiques, tout comme l’Arc de Triomphe, depuis 1914.
- D’un ossuaire (photo ci-contre), construit en 1665
- D’un calvaire (photo ci-contre), daté de 1593
- D’un mur d’enceinte,
- D’un arc de triomphe de 1659 (photo au début de l’article), avec sur son fronton, la statue du Roi Gradlon.
- Du cimetière au sein du placître.
- D’un Arc de Triomphe, date de 1659. Il est composé de colonnes cannelées, de clochetons et d’une croix ornée de personnages. En bas du fronton central, la statue équestre du roi Gradlon (*) y trône fièrement. Il fut restauré en 1906.
Ne manquez pas la visite de l’église si vous le pouvez
(*)… Mais là, c’est une autre histoire dans laquelle je vous entrainerai un jour ! Gradlon étant un roi de légende d’Armorique et de Cornouaille, ce sera l’occasion de découvrir le mythe de la ville d’Ys, noyée dans la baie de Douarnenez, juste devant la commune d’Argol donc.
Merci pour cette visite virtuelle !
Effectivement, on a tendance à oublier l’importance des langues régionales en général et le breton en particulier… Vaste sujet.
En tout cas, votre présentation me donne envie. Vivement qu’on se debarasse de ce virus et qu’on puisse visiter cette belle île de France 😊
Merci Imene pour l’inauguration des commentaires sur le site ! Kenavo !